Le street art sur le campus du Solbosch

Dans les années 1980, les premiers tags et graffitis font leur apparition à Bruxelles, à la suite d’autres villes prises dans le sillage globalisé du mouvement Hip-Hop. Si ces expressions graphiques cultivent d’abord leur mauvaise réputation, une nouvelle génération d’artistes urbains fait bouger les lignes depuis 2010 si bien que leurs travaux gagnent en reconnaissance sous le label « street art ».  

L’ULB participe de cet esprit d’ouverture en menant à bien différents projets. Une fresque street art de 650 m2 aux motifs végétaux trône fièrement depuis 2017 sur les deux murs d’angle de l’imposante façade du bâtiment H sur le campus du Solbosch, longé par la très passante avenue Franklin Roosevelt. Cette œuvre intitulée « Causa prima » a été réalisée par Gola Hundun – street artiste italien issu du graffiti – dans le cadre d’un appel à projet lancé pour le parcours Street Art officiel de la Ville de Bruxelles.

Sur ce même campus universitaire, lors de la première édition du festival Bruxelles Libre Culture en 2018, le street artiste Denis Meyers est invité à couvrir les murs des différents immeubles avec des « graffitis » calligraphiés reprenant des citations de personnalités ayant combattu pour la défense des libertés. Au mois de mai de la même année, une fresque « live painting » était commandée au même artiste à l’occasion des commémorations de Mai 68. Elle était quant à elle inspirée de mots et slogans symbolisant au mieux l’esprit de revendication en 2018, proposés et votés par les membres de la communauté universitaire ainsi que le public présent. Cette toile est depuis 2019 exposée de façon pérenne à l’intérieur du bâtiment recouvert par l’œuvre de Gola Hundun, bouclant ainsi la boucle.  

Éric Van Essche

 

© Oryzon Video Strategy

Retrouvez l’exposition Imagine Cultures sur le campus du Solbosch, jusqu’au 12 décembre 2022